• Notes - Conférences lors du Salon de Généalogie Paris XV - Ancêtres parisiens : les recherches par internet

    Notes - Conférences lors du Salon de Généalogie Paris XV - Ancêtres parisiens : les recherches par internet

    Suite des notes prises durant le Salon de Généalogie Paris XV : Ancêtres Parisiens : les recherches par Internet!

    AUDITORIUM DE LA MÉDIATHÈQUE MARGUERITE-YOURCENAR

    15h-16h30 : Ancêtres parisiens : les recherches par Internet

    par Laurence Abensur-Hazan, généalogiste professionnelle, formatrice et auteure de nombreux manuels

     

    Les « ancêtres parisiens » sont ceux qui ont vécu à Paris sans forcément y être nés. On pourra trouver leurs traces dans différents lieux.

    Au 18 boulevard Sérurier se trouver les archives de Paris, à la fois archives municipales et archives de la Seine. Leur site internet est très riche : www.archives.paris.fr On y trouve tous les inventaires des documents consultables en salle de lecture. Parmi les archives numérisées, un classique sur l’état civil NMD, avant et après 1860, mais aussi des sources complémentaires, de l’iconographie permettant d’enrichir sur l’histoire des bâtiments, et enfin les archives fiscales, successions et hypothèques.

    L’état-civil ayant majoritairement été détruit à la Commune, une partie de ces actes ont été reconstitués, d’abord en faisant appel à la population dès 1872, à partir de copies, de livrets militaires, d’actes de baptêmes… Les fichiers reconstitués sont en ligne : il faut d’abord vérifier dans le fichier que l’acte existe, avant d’accéder aux actes reconstitués, en profitant de l’indexation, qui permet de travailler à partir du nom de l’ancêtre. Dans le cas des mariages, il existe une fiche au nom de l’époux et une au nom de l’épouse. Il faut garder en tête que les arrondissements anciens ne sont pas équivalents aux arrondissements contemporains. La fiche permet ensuite, depuis peu, d’avoir accès aux actes reconstitués, récemment mis en ligne pour les naissances et les mariages, les décès restant à mettre en ligne. Ces actes sont souvent intéressants car suivis des documents fournis pour attester de la véracité de l’acte.

    Après 1860, la recherche est plus classique, mais encore une fois, méfiance avec les arrondissements. Le mariage peut avoir lieu dans un arrondissement différent du lieu de résidence, la naissance peut avoir lieu à l’hôpital, chez une sage-femme… parfois il faut élargir au-delà des arrondissements limitrophes. Malheureusement, entre 1933 et 1954, il n’y a pas de tables décennales mais des tables annuelles par arrondissement. En salle de lecture, on va jusqu’en 1921, les archives plus récentes restant en mairie.

    Les recensements de population à Paris débutent en 1926 seulement et s’arrêtent en 1946 (pour ce dernier, accessible seulement en salle de lecture). Ils se trouvent dans la rubrique Sources généalogiques complémentaires. Petite difficulté : il faut connaître l’adresse exacte, sinon la recherche va être fastidieuse… Les arrondissements ont été faits par arrondissements…. Et par quartiers ! Vérifier sur Wikipedia à quel quartier la rue se rattache. Les rues sont ensuite classées alphabétiquement.

    Toujours dans les ressources complémentaires, on trouvera le recrutement militaire : il y avait 6 bureaux de recrutement sur Paris, auxquels les différents arrondissements sont rattachés.

    Les fichiers des électeurs sont une ressources parcellaires (les femmes en sont exclues, toutes les périodes n’y figurent pas…) : la recherche se fait par patronyme (attention aux variantes), et les fiches permettent d’obtenir les naissance, profession et adresse.

    D’autres fichiers concernent les cimetières et pompes funèbres : les répertoires permettent de retrouver la date de l’inhumation à partir du nom, l’année et le numéro de la concession (pour aller chercher du côté de l’achat de cette dernière), tandis que le registre chronologique du cimetière permet d’obtenir en colonne Observation des éléments complémentaires comme un transport de corps (lieu de décès, changement de lieu d’inhumation…). Côté Pompes Funèbres, il y a des lacunes importantes, mais on peut trouver des registres de convois payants et de convois gratuits (indiquant un niveau de fortune), et la classe de l’enterrement lorsque celui-ci est payant, ainsi que l’adresse où se trouvait le corps.

    Enfin, on trouve dans la même rubrique une partie des fonds concernant les enfants assistés. Le dossier complet n’est accessible qu’en salle de lecture, mais on peut vérifier via les répertoires alphabétiques chronologiques en ligne si un enfant a été confié à l’assistance publique, selon les catégories d’enfants. On obtient ainsi le matricule et l’année à laquelle l’enfant a été placé, ce qui facilitera la demande du dossier, en se référant à la bonne cote.

    En matière de succession, on doit explorer les archives fiscales, avec les hypothèques et successions. On peut ne rien trouver, si la personne n’avait pas de biens. Pour les années postérieures à 1899, on doit aller en salle de lecture pour consulter le registre : il permet de vérifier si une déclaration a été déposée au nom du défunt domicilié à Paris. On trouve la date du décès, le numéro du bureau d’enregistrement fiscal, la date de la déclaration et son numéro. Les successions sont ensuite consultables en salle de lecture.

    Les tables de décès, mises en place par l’enregistrement, n’ont rien à voir avec l’Etat-Civil, répertorient l’ensemble des décès sur le territoire parisien.

    Les fonds judiciaires fonctionnent également à partir d’un répertoire : il faut connaître la chambre ayant rendu le jugement. On cherche le nom des parties (les prénoms ne s’y trouvent pas) en remontant le temps à partir de la date du jugement : le numéro trouvé alors renvoie au rôle, et ce dernier, dans le jugement timbé, permet de connaître la chambre ayant rendu le jugement et sa date.

    Pour les archives notariales, il faudra chercher du côté des Archives Nationales, au dépôt parisien, 11 rue des … : il s’y trouve le Minutier central des 122 études notariales parisiens. On y trouve 20 millions de minutes. La recherche se fait à partir de la Salle des Inventaires Virtuelles, sur la base du nom de notaire, du type d’acte cherché, et de la date. On en trouve très peu en ligne, tout ce travail préparatoire permet d’avoir la cote à demander en salle. Attention, si l’acte a été passé en brevet, le notaire n’en garde pas copie dans les minutes, il est remis directement au demandeur : la recherche s’arrête donc au répertoire.

    Paris propose aussi des ressources du côté des archives de l’AP-HP, de l’assistance publique des hôpitaux de Paris. Ils ont récemment mis en ligne leurs registres de population, c’est-à-dire des personnes ayant été admises pour une raison ou une autre. Les répertoires permettent de vérifier qu’une personne figure bien dans le registre (d’entrée, de sortie, de décès) : la mise en ligne est en cours. On sait via les registres d’entrée pourquoi elle est admise, où elle résidait ; le registre de sortie donne la durée d’hospitalisation ; les registres de décès indiquent où elle a été transférée. En termes de communicabilité, s’il y a mention de la pathologie, on peut aller jusqu’à 120 ans, mais les informations moins sensibles sont communiquées plus rapidement.

    Enfin, pour la presse, si les journaux sont conservés en ligne, on peut trouver des renseignements sur Gallica et Retronews.

     


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